Les papiers en fibres naturelles collés sur toile de lin brut et peints en glacis à l’huile, amènent comme un tissu vivant à la représentation de la nature. Les accidents, les effets de matière arrivés là par hasard, sont redirigés petit à petit vers cette idée initiale entrevue d’une manière intuitive mais qui a toujours été le fil conducteur.
La proximité des forêts et ensuite du jardin de Claude Monet a orienté le travail de Christine Cloos vers l’exploration intense chaque jour renouvelée de la moindre brindille balayée devant sa porte aux formes puissantes des vieux arbres centenaires, de ces massifs denses, ce fouillis organisé et structuré, composés de fleurs, feuilles, tiges, herbes mêlés, confondus dans une sorte de broussaille échevelée, de cette nature corrigée, policée et pourtant puissante, débordante d’une énergie presque incontrôlable aux alignements des troncs d’arbres, de ces bouleaux qui portent en eux une grâce infinie, une délicatesse de boudoir, une puissance qui n’égale que leur apparente vulnérabilité.
The natural fiber papers glued on raw linen and painted in oil glaze, like a living fabric, lead to the representation of the nature. The accidents, the effects of matter that happen by chance, are redirected little by little, towards this initial idea glimpsed in an intuitive way but which is always the unifying thread.
The proximity of the forests and then, the garden of Claude Monet directed the work of Christine Cloos towards the intense exploration each new day to the least twig swept onto my doorstep to the strong forms of century-old trees, to these dense massifs, this organized and structured jumble, composed of flowers, leaves, stems, mixed grasses, confused in a sort of disheveled bush,on this corrected, enslaved and yet powerful nature, overflowing with an energy almost incontrollable to alignments of tree trunks, birches that illed with grace, a delicacy of boudoir, force that equaled only by her supposed vulnerability.